mardi 24 janvier 2012

Profession de foi


Putain, il est temps de tourner la page. C'est étrange d'écrire ça, mais pourtant il le faut.
Comme me disait ma mère: ''il y a un temps pour tout''
Facile à dire, elle qui a une garde de robe qui nécessite au moins deux buanderies.
C'est peut être de là que me vient mon addiction aux chiffons et aux souliers...
Je me souviens jadis, quand je travaillais pour une marque de chaussure pour femme,
ma mère voyant ce que je vendais a ressorti ses bottes vintages et neuves, ce qui a ravit ma sœur, elle qui fait la même pointure que la madre.

Bref, revenons à l'homme de la famille, hey, hey, hey.
Le constat est dur, mais tellement évident : la donne a changé.
Tout se trouve, tout le monde veut la même chose et ce à un niveau mondial.
Le premier élément : internet, en un clic, on trouve ce qu'on recherche.
Deuxième élément l'émergence des sites spécialisés, les blogs plus pointus.

Cela fait trois ans que je poste via mon blog FRPLAY, je n'ai pas fini d'explorer tous les recoins dans le domaine du chiffon. J'ai encore toute cette année et un petit peu en 2013...

Et dire que tout a commencé, à cause des cousins à l époque des années 90.
Trop de style : zulu, tueur ( prononcé heurti), bboy, sapeur, plus beaucoup d'autres...
Mais surtout, les jeunes de la rue se sont réapproprié les codes du luxe, je ne vous parle pas de street life ou mode de rue, rien à voir.
J'ai vu des dégaines. Les jeunes osaient en portant parfois des couleurs vives.
C'est comme si on voyait des sosies de Carlton Banks (Prince de Bel Air).
À l'époque, c'était la mode des Weston ( marque de chaussure), des chaussettes Burlington et du jeans 501 ( Levi's). Mais aussi des shorts à carreaux ( genre golfeur), et bien sur Ralph lau ou Costela ( Lacoste).

Pour ma part, le style zulu ou bboy m'ont plus fait rêver, étant petit.
À cause de l'écho de la culture hip hop via les Etats Unis.
Toujours est-il que les gars étaient en place, dégaine Nike of course!
La sneaker : de la Jordan 90, pas si facile que ça a trouver, de la Charles barkley, de la Robinson ( modèle qui se gonfle sur le coté à l aide d un bouton), et bien sur la nike air Preasure...

Encore une fois, rien à voir avec le buzz à deux balles auquel on a eu le droit ces derniers temps.
Même la pub ne fait pas rêver, seul point positif : les ventes sont allées au profit de la lutte contre la maladie de Parkinson, ( dédicace au canadien Mickaël J-Fox)

Clip du teasing :

Quelques années plus tard, je me lance dans la collection de nike air Jordan.
Le Bilan : de belles rencontres, mais beaucoup d'argent gaspillé.
C'était l'époque Châtelet, où je croisais Geraldo ( 45 scientifique) en nike technique, Loïc ( La Brigade) en Jojo 88 blanche ( nike air jordan 3).
D'ailleurs début 1999, petite soirée au Slow Club ( le repère des Jazzman sur la rue Rivoli), en compagnie de quelques gars de la Brigade, l'équipe Gap de Rivoli et moi même; aux platines Dj Spank, DJ Naughty J, une partie des requins vicieux et bien sur Joey Starr (NTM)...


Bref, de là, je bifurque dans le chiffon, c'est l'époque du Shop et de la sneaker. Je dirais que la rue s'inventait ses propres codes vestimentaires.
Étienne Marcel est devenu en peu de temps le repère, malgré le départ de certains créateurs comme Ron Orb, Junk Shimada...
J'ai quand même croisé quelques clones à l époque, le genre de dégaine : Nike Spiridon original, jean Evisu, polaire North face ou fausse polaire Geda.

La parade? Bouger à Londres! Une fois par trimestre. Bonne idée, sauf que j'avais 2 à 3 ans d'avance.
À cette époque, j'ai fait la connaissance de 3, 4 gars qui avaient une certaine culture du chiffon.
Pour faire court, quand on cherchait tous de la Nike bidule, eux ils portaient déjà de la New Balance. Quand on achetait nos cuirs aux Puces, eux ils portaient du type A2 original.
Mais surtout, ils m'ont transmis le goût des produits militaires, techniques... Mais aussi le goût des produits sans marques.

Si bien que quelques années après, je me retrouve dans un shop bien cool de la rue Tiquetonne, le repère du jean et de produits de qualité. Petit kiff, en arrivant au travail, je mettais mes vestes et blousons accrochés en arrière de la caisse. Et là, des barres de rire, je n'ai jamais vu les gens se dérégler autant. Même les plus avertis, ni comprenais rien, hi, hi, hi

Évidemment, j'y accrochais du lourd: de la veste Woolrich outdoor, un Teddy 3/4 de coach, ou bien une veste de chasse Pendleton. Le tout, bien sur, Made in Usa original ainsi que quelques pièces militaires.
Là pour le coup, ce n'est pas une question d'être le premier à posséder le bien mais juste apprécier ce que l'on a et le conserver, 5, 10, 15 ans...

J'aimerais bien savoir ce qu'en pensent les Japonais? Eux qui ont pillé les Etats-Unis au début des années 1990, pour plus tard donner le ton dans le domaine du chiffon.


Franchement, c'est lourd...
Pour ne pas finir aigri, vaut mieux passé à autres choses. Je vais me focaliser sur mes autres domaines de prédilection: la musique et ainsi reprendre ma micro collection de vinyles, puis essayer de voir ce qu'on peut faire avec le cinéma...

Ça y'est, je me sens artiste, limite rappeur-slammeur raté :

Quand tu entends Jordan, il y a Nike qui va avec
Quand tu entends fixie, il y a Bike qui va avec

Quand tu entends barbe, il y a Bonnet qui va avec
Quand tu entends soirée, il y a André qui va avec

Quand tu entends portable, il y a Mac qui va avec
Quand tu entends Berlutti, il y a la baraque qui va avec

Quand tu entends Usa, il y a New Balance qui va avec
Quand tu entends Apc, il y a Tendance qui va avec

Quand tu entends hip hop, il y a Gansta Rap qui va avec
Quand tu entends old school, il y a La Favela qui va avec

Quand tu entends icône, il y a James Dean qui va avec
Quand tu entends rétro, il y a denim qui va avec...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire